Avant de démarrer l’entreprise, on a eu beaucoup de discussions en famille. Nous avons décidé d’ouvrir une entreprise familiale afin de trouver un équilibre travail-famille.
Whitehorse
Cette entreprise familiale offre des jeux de pistolets au laser où les gens se cachent dans un labyrinthe. Le lieu dispose également d’une salle pour les fêtes et d’un parcours de mini-golf extérieur 18 trous.
Les gens qui arrivent sur les lieux entendent tout de suite à mon accent que je suis francophone. J’utilise alors le personnage que j’ai créé pour l’entreprise, Sergeant Greg, pour atténuer les barrières linguistiques. Ça rend les choses plus amusantes. D’autre part, tout est également bilingue dans notre entreprise.
Nous avons ouvert notre entreprise en pleine pandémie. Il y avait beaucoup d’aspects à gérer et de nombreux défis à relever. On a dû s’adapter dès notre ouverture aux nouvelles règles qui changent et chamboulent le fonctionnement de l’entreprise. Mais ce n’était pas insurmontable. L’adaptabilité est le maître-mot quand on a une entreprise. Il faut continuellement trouver des solutions.
Je dirais que la chose qui est indispensable est avant tout le renouveau. Je change par exemple le parcours de labyrinthe des jeux au laser tous les mois. Cet été nous avons ouvert un mini-golf et offert également un horaire adapté pour les camps d’été et les journées pédagogiques scolaires. Il faut pouvoir offrir de nouveaux services aux gens.
J’aime passer du temps avec mon fils qui a 11 ans. J’aime faire des activités avec lui. Il s’investit beaucoup lui aussi dans ce projet d’entreprise. Il est réellement une source d’inspiration pour moi.
J’ai décidé qu’œuvrer au Yukon serait un avantage et non pas un obstacle. Il y a moins de compétition dans mon secteur et les gens du Yukon ont compris l’importance d’encourager les entreprises locales. L’inconvénient, c’est lorsqu’on a besoin de commander quelque chose. Là, il faut être vraiment patient. Nous sommes tellement loin de tout que ça peut prendre des semaines avant que la pièce commandée arrive enfin.
Ma plus grande force est ma capacité d’adaptation et de pouvoir considérer un problème comme étant un avantage. Je ne veux pas voir que les nuages, je préfère me concentrer davantage sur le soleil qui se tient juste à côté.
Je dirais d’avoir pu ouvrir une entreprise au cœur de la pandémie sans avoir eu recours à de l’aide financière d’un gouvernement ou d’autres organismes. Nous avons fait ça par nos propres moyens et pour l’instant on a réussi. J’en suis très fier.
Il y a plusieurs années, j’ai reçu de mon parrain une carte d’anniversaire où il y était simplement inscrit : "Never give up" (« Ne lâche pas »). J’ai toujours gardé cette devise en tête.
Ma femme et mon fils. Ils sont toujours là pour les hauts et pour les bas. Ils sont d’un support indéniable. Bien sûr, il y a aussi mes parents et mon frère qui m’aident à leur façon.
Nous avons toujours des idées qui fourmillent dans nos têtes. D’ailleurs en ce moment nous travaillons sur un projet important. Je m’amuse à dire que je suis comme un jardinier qui plante ici et là des petites graines, des idées de projets. Certaines de ces graines vont germer puis un arbre va pousser et survivre. Il aura à son tour des graines à semer au vent. J’aime porter attention sur l’ensemble des différents projets en même temps, plutôt que de me concentrer sur un seul à la fois.
Il n’y a pas de recette magique. Ce qui a fonctionné pour l’un peut ne pas fonctionner pour l’autre. Il faut suivre son instinct tout en restant réaliste. À l’avenir, je crois qu’il faudra s’adapter aux événements temporels pour nous permettre d’aller de l’avant, comme est venue nous le rappeler cette pandémie. Le défi est surtout d’arriver à trouver des solutions.